journée du 13 janvier 2024

argument : Armelle Guivarch

En France, nous avions hérité d’un corpus psychiatrique issu d’une longue tradition de remarquables cliniciens ainsi que d’un savoir-faire institutionnel inventé dans les hôpitaux psychiatriques très démunis durant la seconde guerre mondiale. La clinique psychiatrique basée sur l’observation du patient mais surtout l’attention à sa parole s’était enrichie des apports freudiens.

Depuis les années 80, sous l’action conjuguée d’une volonté politique de désinstitutionnalisation, de la fin des études spéciales de psychiatrie, d’un changement de paradigmes dans la clinique au profit du Manuel diagnostique et statistique, de la montée des neurosciences, de la prégnance de l’administratif sur le soin, l’exercice hospitalier a été profondément remanié. Place est faite désormais aux recommandations de bonnes pratiques, procédures applicables, certifications et démarches-qualité.

C’est ainsi qu’en 40 ans, la moitié des lits d’hospitalisation ont disparu. Quantité de postes de psychiatres hospitaliers sont vacants. Le transfert de moyens vers l’ambulatoire n’a hélas pas suivi. Or, dans le même temps la demande en “santé mentale” n’a fait que croître. Nous constatons que nombre de patients psychotiques vivent aujourd’hui dans la rue, ou sont en prison. L’hôpital peine parfois à les accueillir. Par ailleurs, nos politiques prônent l’inclusion des personnes en situation de handicap mental dans le monde du travail, à l’école ou l’université sans en donner les moyens.

Pendant la préparation de cette journée, nous avons pu entendre combien cependant les équipes restent motivées, inventives, engagées et attentives aux plus vulnérables.

Nous converserons avec les professionnels qui travaillent dans ces lieux : la rue, la prison, l’école, les Centres Médico-Psychologiques, le Centre Communal d’Action Sociale. Nous échangerons sur leurs pratiques et leurs limites.

Armelle Guivarch

 

psychanalyste membre de l'ECF et de l'AMP

Ag 2023

 
Lorient 01 24 sg

conférence : "Chaînes"

 

 

Sophie Gayard

 

Psychanalyste , membre de l’ECF et de l’AMP

 

Chaînes

 

À toute naissance son mythe. Celle de la psychiatrie trouve son récit dans la libération des chaînes des aliénés de Bicêtre par Pinel, il y a un peu plus de deux cents ans maintenant. La chaîne et l’aliéné forment un couple paradoxal qui, au gré des époques, des situations, évolue et vient à prendre des formes et des dénominations différentes. Mais dans le fond, la folie est toujours de la partie, une folie dont aujourd’hui bien souvent on ne veut plus rien savoir. Or Lacan, à rebours du sens commun, a pu faire résonner qu’en fait, « le fou, c’est l’homme libre ». De quelle liberté et de quelle chaîne parlons-nous alors ? De celle du sujet et de la chaîne signifiante, car pour les êtres parlants que nous sommes, « c’est dans le langage que se joue l’affaire pour chacun [1] ».

 

[1] Lacan J., « Le jouir de l’être parlant s’articule », La Cause du désir, n° 101, mars 2019, p. 13.

 

 

Sg 2023

Samedi 13 janvier 2024

 

Accueil : 9h00

horaires : 9h15 - 17h30

 

ESPACE COURBET

83 rue Amiral Courbet

56100 Lorient

renseignements pratiques

comment venir:

plan d'accès à la salle

où se restaurer :

"La route gourmande"  10 quai des Indes

"Aloye" thaï 11 quai des Indes

"Le karantez" 36bis rue Lazare Carnot

"Tavarn Ar Roue" breton  1pl Polig Montjarret 

"La Grange" crêperie 27 cours de la Bové

pour info : exposition à venir: les figures du fou - Musée du Louvre (Hall Napoléon) Paris - automne 2024- printemps 2025

 

déroulé pédagogique de la journée

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Date de dernière mise à jour : 20/01/2024