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Antenne clinique brochure 2024
cette brochure est informative, veuillez vérifier les lieux et dates dans l'agenda 2024
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Nous vous présentons les activités de l'UFORCA Brest-Quimper pour 2025
téléchargeable ICI
toutes les informations seront mises en ligne au cours de l'été ,
Evénements en librairie
c'est avec plaisir que nous vous annonçons la parution du volume
"psychoses sous transfert"
Sous la direction d'Armelle Guivarch coordonnatrice de l'UFORCA Brest-Quimper et de Marie-Hélène Roch
membres de l'ECF et de l'AMP
dans cet ouvrage, vous retrouverez les conférences des soirées du Cercle de notre UFORCA au cours de l'année 2022, et les échanges qui en ont suivi.
Bonne Lecture!
L'antenne Clinique de Brest Quimper est l'une des Vingt-quatre sections , antennes, collèges et programmes d'Etudes cliniques ayant vu le jour en France. L’Union pour la Formation en Clinique Analytique est une association qui rassemble depuis 1996 les Sections, Antennes et Collèges cliniques francophones sous le nom d’UFORCA-National.
Ironik! est le bulletin d'UFORCA, le média des sections cliniques.
EVENEMENTS 2025
Question d'école NLS - 18 janvier 2025 - en visio
Question d’École - 8 février 2025, Paris.
8eJournée d’étude de l’Institut psychanalytique de l’Enfant du Champ freudien - Rêves et fantasmes chez l’enfant - 22 mars 2025, Issy‑les‑Moulineaux.
NLS - Les amours douloureuses 17 et 18 mai 2025 - Paris
PIPOL 12 - 12 et 13 juillet 2025, Bruxelles.
5e journée de la FIPA - Déplacements de la libido - 13 septembre 2025, Lille.
J55 - 15 et 16 novembre 2025 - Paris
événement 2025
Samedi 11 février à Vannes
Armelle Guivarch
Marie Helène Roch
psychanalistes membres de l'ECF et de l'AMP
nous présenterons l'ouvrage "Psychoses sous transfert"
reprenant les conférences des invités du Cercle de l'Uforca Brest Quimper
Sophie Gayard "Comment lit-on un symptôme en psychanalyse?" 2021
Pour lire et interpréter les discours qui traversent la société. rendez-vous sur Lacan Web television
en ce moment sur MillerTV
l'inconscient et le corps parlant
Texte de fondation
Prologue de Guitrancourt
Nulle part au monde il n’y a de diplôme de psychanalyste. Et non pas par hasard, ou par inadvertance, mais pour des raisons qui tiennent à l’essence de ce qu’est la psychanalyse.
On ne voit pas ce que serait l’épreuve de capacité qui déciderait du psychanalyste, alors que l’exercice de la psychanalyse est d’ordre privé, réservé à la confidence que fait le patient à un analyste du plus intime de sa cogitation.
Admettons que l’analyse y réponde par une opération, qui est l’interprétation, et qui porte sur ce que l’on appelle l’inconscient. Cette opération ne pourrait-elle faire la matière de l’épreuve ? - D’autant que l’interprétation n’est pas l’apanage de la psychanalyse, que toute critique des textes, des documents, des inscriptions, l’emploie aussi bien. Mais l’inconscient freudien n’est constitué que dans la relation de parole que j’ai dite, ne peut être homologué en dehors d’elle, et l’interprétation psychanalytique n’est pas probante en elle-même, mais par les effets, imprévisibles, qu’elle suscite chez celui qui la reçoit, et dans le cadre de cette relation même. On n’en sort pas.
Il en résulte que c’est l’analysant qui, seul, devrait être reçu pour attester la capacité de l’analyste, si son témoignage n’était faussé par l’effet de transfert, qui s’installe aisément d’emblée. Cela fait déjà voir que le seul témoignage recevable, le seul à donner quelque assurance concernant le travail qui s’est fait, serait celui d’un analysant après transfert, mais qui voudrait encore servir la cause de la psychanalyse.
Ce que je désigne là comme le témoignage de l’analysant est le nucleus de l’enseignement de la psychanalyse, pour autant que celui-ci réponde à la question de savoir ce qui peut se transmettre au public d’une expérience essentiellement privée.
Ce témoignage, Jacques Lacan l’a établi, sous le nom de la passe (1967) ; à cet enseignement, il a donné son idéal, le mathème (1974). De l’une à l’autre, il y a toute une gradation ; le témoignage de la passe, encore tout grevé de la particularité du sujet, est confiné à un cercle restreint, interne au groupe analytique ; l’enseignement du mathème, qui doit être démonstratif, est pour tous - et c’est là que la psychanalyse rencontre l’Université. L’expérience se poursuit en France depuis quatorze ans ; elle s’est déjà fait connaître en Belgique par le Champ freudien ; elle prendra dès janvier prochain la forme de la « Section clinique ».
Il me faut dire clairement ce que cet enseignement est, et ce qu’il n’est pas.
Il est universitaire ; il est systématique et gradué ; il est dispensé par des responsables qualifiés ; il est sanctionné par des diplômes. Il n’est pas habilitant quant à l’exercice de la psychanalyse. L’impératif formulé par Freud qu’un analyste soit analysé, a été non seulement confirmé par Lacan, mais radicalisé par la thèse selon laquelle une analyse n’a pas d’autre fin que la production d’un analyste. La transgression de cette éthique se paie cher et à tous les coups, du côté de celui qui la commet.
Que ce soit à Paris, à Bruxelles ou à Barcelone, que ses modalités soient étatiques ou privées, il est d’orientation lacanienne. Ceux qui le reçoivent sont définis comme des participants : ce terme est préféré à celui d’étudiant, pour souligner le haut degré d’initiative qui leur est donné - le travail à fournir ne leur sera pas extorqué : il dépend d’eux ; il sera guidé, et évalué.
Il n’y a pas de paradoxe à poser que les exigences les plus strictes portent sur ceux qui s’essaient à une fonction enseignante dans le Champ freudien sans précédent dans son genre : puisque le savoir, s’il prend son autorité de sa cohérence, ne trouve sa vérité que dans l’inconscient, c’est-à-dire d’un savoir où il n’y a personne pour dire « je sais », ce qui se traduit par ceci, qu’on ne dispense un enseignement qu’à condition de le soutenir d’une élaboration inédite, si modeste soit-elle. Il commence par la partie clinique de cet enseignement.
La clinique n’est pas une science, c’est-à-dire un savoir qui se démontre ; c’est un savoir empirique, inséparable de l’histoire des idées. En l’enseignant, nous ne faisons pas que suppléer aux défaillances d’une psychiatrie à qui le progrès de la chimie fait souvent négliger son trésor classique ; nous y introduisons aussi un élément de certitude (le mathème de l’hystérie).
Les présentations cliniques viendront demain étoffer cet enseignement. Conformément à ce qui fut jadis sous la direction de Lacan, nous procéderons pas à pas.
Jacques-Alain Miller 15 août 1988
Date de dernière mise à jour : 04/12/2024