CERCLE 2024

Soirées du Cercle

 

Il s’agit d’un enseignement optionnel, ouvert aux participants de l’Antenne et à ceux de l’Introduction inscrits en 2024  et plus largement à l’occasion.*

 

Les « soirées du Cercle » sont animées par des membres du CERCLE (Centre d’Etudes et de Recherche en Clinique Lacanienne). Le Cercle travaillant en cartel élargi est composé des enseignants de l’Antenne et des étudiants avancés qui en ont fait la demande (à partir de la troisième année).

 

Cette année, nous proposerons quatre soirées ouvertes ayant pour thème « Les paranoïas ou maladies de l’Autre " dans le dernier enseignement de Lacan ».

 

Guy Briole, Bernard Lecoeur, Pascal Pernot et Marie-Hélène Roch psychanalystes, membres de l'Ecole de la Cause Freudienne et de l'Association Mondiale de Psychanalyse  interviendront.

 

* renseignements auprès d'Armelle Guivarch responsable pédagogique 

 

 

Les paranoïas ou maladies de L'Autre

 

Dates, horaires, lieux :

les mercredis 17 janvier,20 mars, 12 juin et 2 octobre 2024

Soirées de 21h à 22h30 en visio conférence 

 

les invités sont psychanalystes membres de l'ECF et de l'AMP

17 janvier : Pascal Pernot

20 mars, Marie-Hélène Roch

12 juin : Bernard Lecoeur

2 octobre : Guy Briole

 

 

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Groupe de Travail

 Deborah Allio, Christine Chanudet, Gérard Dudognon, Marcel Eydoux, Armelle Guivarch, Annie Kerloch, Maude Le Priol, Maryvonne Michel, Jacques Michel, Christine Rannou, Sébastien Rose, Daniel Voirin.

 

(illustration Daniel Gottlob Moritz Schreber- 1867)

soirées du premier trimestre 2024

.mercredi 17 janvier ( en visio conférence)

à 21H 

Première soirée du Cercle de l’Antenne consacrée à la Paranoïa dans le dernier enseignement de Jacques Lacan : Maladie mentale sérieuse, maladie de l’Autre non barré comme le dit J.-A. Miller dans « Enseignements de la présentation de malades » (Ornicar ? 10).

invité Pascal Pernot, psychanalyste à Paris, membre de l’E.C.F. 

Paranoïa, trèfle à quatre feuilles

1911 : Freud rompt avec Jung qui entendait soutenir l’invention de la schizophrénie par Bleuler qui brouillait la distinction entre démence précoce et délires chroniques en prétendant intégrer les « mécanismes freudiens dans la symptomatologie des psychoses ». La même année, Freud cherche à cerner rigoureusement les mécanismes de la paranoïa en les distinguant de ceux de la démence précoce. Il aborde ainsi ces deux entités nosographiques : « les phénomènes paranoïaques et schizophréniques peuvent se combiner dans toutes les proportions possibles ».[1]

On sait comment, abordant ces questions par le signifiant et le chiffrage de la jouissance, Lacan reprend cette « combinaison » et construit les « proportions ». Il promeut l’Unglauben freudien comme concept de non articulation du semblant, décline les « proportions » des constitutions distinctes du sujet psychotique. Si aucun ne croit en l’absence de jouissance au lieu de l’Autre de lalangue, la distinction se fait selon qu’il a structuré ou non une unité du moi dans l’image spéculaire. Dès lors, la paranoïa étant à la fois l’universel du parasitage par le signifiant et la structure du moi, la schizophrénie où la constitution de cette unité n’est pas opérante peut être considérée comme un défaut de paranoïa ainsi que l’indique J-A Miller[2]

La clinique nous confronte à des sujets présentant phénoménologiquement des tableaux alternant parfois schizophrénie, paranoïa, mélancolie.

Le dernier enseignement de Lacan, sa référence au nœud de trèfle venant faire des distinctions dans la mise en continuité pour tout parlêtre de l’enchainement signifiant /jouissance peut-il nous être d’un certain usage ? C’est avec le dernier Lacan que nous aborderons la question ouverte en 1911 par Freud.

Un cas clinique nous y invitera.

 

[1] Freud S., Cinq psychanalyses, Paris, PUF, 1970, p. 320.

[2] Miller J-A., « La paranoïa, rapport primaire à l’Autre », The lacanian Review, n° 10, décembre 2020, pp. 56-90

 

pour préparer la soirée, il est conseillé de lire les pages 72,73 et 74 du Séminaire Le Sinthome - §5 la piste de Joyce 

mercredi 20 mars ( en visio conférence)

à 21H

 

invitée : Marie-Hélène Roch, psychanalyste à Paris membre de l'ECF

Une paranoïa dans son orientation

                                              

« Quel est le rapport du sens à ce qui s’écrit ici comme orientation ? On peut poser la question, et on peut suggérer une réponse, c’est à savoir que c’est le temps ? » (S.XXIII, p.116) 

Lors de son intervention, Pascal Pernot nous a introduit le nœud de trèfle de la personnalité paranoïaque dans le séminaire XXIII, où « l’imaginaire, le symbolique et le réel sont une seule et même consistance (S. XXIII p.53). La paranoïa s’est ainsi généralisée depuis son fondement subjectif au stade du miroir où « la paranoïa c’est la structure du moi », ce qui l’oriente sous la dominance du symbolique. Ce que J-A Miller écrit : (a’A)  formulant ainsi le rapport primaire à l’Autre de la paranoïa comme agrandi à la puissance de l’Autre. Ce qu’il définit comme Maladie de l’Autre, la nature imaginaire étant en continuité avec la puissance, la jouissance de l’Autre. 

À la suite de l’exposé de Pascal, Bernard Lecoeur posait la question de l’objet a au coincement du nœud. S’agit-il de consistance corporelle ou bien de consistance logique ? Deux objets sont privilégiés dans la psychose, le regard et la voix, ils sont  propres au  champ lacanien. Des questions donc que je souhaiterais argumenter à l’appui d’un cas de ma pratique, tenant compte de  l’orientation des registres, c’est-à-dire, du temps.

                      

 

Noeuds b et t

mercredi 12 juin - en visio conférence

 

 

invité Brenard Lecoeur , psychanalyste, membre de l’E.C.F. 

mercredi 2 octobre - en visio conférence

 

 

invité Guy Briole, psychanalyste à Paris, membre de l’E.C.F. 

Date de dernière mise à jour : 10/04/2024