antenne clinique 2022 - activités
Conversations avec un patient Ces conversations se déroulent entre un psychanalyste et un patient d'un hôpital psychiatrique conversation avec un patient au sens où nousl'entendons diffère radicalement de ce qui s'est appelé « présentation de malade » dans la tradition psychiatrique. Loin qu’il s’agisse de faire la preuve de l’efficace d’un savoir à l’occasion de son application ponctuelle à un cas (ou de la pertinence de son application par un maître), elle se veut rencontre d’un sujet avec un analyste, rencontre soutenue par une éthique du bien-dire où le sujet puisse trouver, autant que possible, une occasion de remettre en question sa position subjective (et pour l’équipe soignante, une possibilité de conforter ou de reconsidérer son abord thérapeutique). Elle est enseignante, non comme application d’un savoir convenu, mais au contraire comme sa mise en question, à chaque fois renouvelée par la singularité du cas. Elle implique une forme de transfert, certes différent de celui d’une cure analytique, mais qui peut néanmoins s’inscrire dans la durée et avoir des conséquences subjectives à long terme Sa temporalité est celle d’un moment subjectif qui vient s’inscrire dans unne histoire, et parfois y faire date pour le sujet qui s’y prête comme pour ses auditeurs
Enseignements des conversations avec un patient Ces exposésse feront avant chaque conversation à Brest, Quimper et Morlaix le samedi matin de 9h à 10h. Comment se départir d’une clinique qui serait simple monstration d’un savoir résorbant le particulier du cas dans l’universel des catégories, plaçant l’assistance dans une position de voyeur passif ? Les réflexions sur les conversations avec un patient visent à faire produire à chacun un bout de savoir, si ténu soit-il, et de faire état d’une construction issue de cette rencontre. Chaque participant devra donc présenter un court texte (7000 caractèresmaximum) à propos d’un cas de la précédente conversation clinique. Ce texte, travaillé avec l’aide d’un enseignant-tuteur, sera archivé par l’Antenne clinique
conversation avec un enfant
Cette conversation aura lieu entre un psychanalyste de l’Ecole de la Cause Freudienne et un enfant, dans l’enceinte de l’IME Trévidy de Morlaix, institution dont la pratique est orientée par la psychanalyse,
Il s’agira de repérer, à partir des dires de l’enfant ou de l'adolescent, ce qui pour lui fait impasse mais surtout ébauche de construction. Les intervenants du DIME et du DITEP présenteront, avant la séance, un court texte faisant état des points de butée rencontrés dans le travail avec l’enfant. La conversation, les paroles échangées entre un psychanalyste et un enfant accueilli en institution donnent une chance de repérer ce qui, chez l'enfant, constitue un impossible à supporter et ce qui, chez les intervenants de l'institution, peut permettre l'élaboration de la position requise pour se faire partenaires des inventions du sujet.
se déroulera à l’IME Trévidy, route de Paris, Plouigneau. le samedi 19 mars 2022 de 10h à 12h30 en présence de Nicole Borie, psychanalyste, membre de l’Ecole de la Cause freudienne. La participation à cette conversation est ouverte à tous les inscrits de l'Antenne. Le nombre de participants en sera limité à 20 et
les inscriptions se feront en prenant contact avec Laurence Metz. Laurence.metz.k@gmail.com
Entretiens sur la pratique
Sans la clinique psychanalytique, c’est-à-dire sans la clinique produite par le dispositif analytique (conditionné par le désir de l’analyste), la théorie psychanalytique ne serait qu’une théorie parmi d’autres, sans possibilité de réelle mise à l’épreuve ; sans théorie et sans la rigueur éthique qui la conditionne, la pratique analytique, dit Lacan, « ne saurait être que psychothérapie ». Sans l’expérience clinique, pas de transmission de la psychanalyse. Dans son enseignement, Lacan ne perd jamais de vue la clinique : qu’il nous livre des cas de sa pratique ou qu’il commente la clinique de Freud et des analystes post-freudiens, c’est le plus souvent sous l’angle de la clinique qu’il aborde la littérature psychanalytique. Il ne s’agira pas ici de rendre compte d’une pratique analytique mais, plus modestement, d’exposer les questionnements que chaque participant fait surgir de sa propre pratique (qu’il s’agisse de psychothérapie, de rééducation, etc.), pour les éclairer du point de vue qui est le nôtre : dégager la structure du cas, l’interprétation éventuelle, les effets attendus. Les participants seront divisés en trois groupes, ce qui sera plus propice aux échanges et permettra un plus grand nombre d’exposés. Les présentations peuvent être élaborées avec l’aide d’un enseignant-tuteur ; elles lui seront adressées de manière préalable et seront soumises à l’échange verbal. Elles feront par la suite l’objet d’un travail écrit, avec l’aide de l’enseignant et le texte sera présenté et discuté lors des sessions. Lors de quelques sessions, il sera proposé aux participants d’écrire un cas clinique qui sera commenté par un autre participant