première soirée du cercle 2024

Le 17/01/2024 de 21:00 à 22:30

Ajouter au calendrier

  • en visio conférence
  • Durée : 1h30

 première soirée du Cercle de l’Antenne consacrée à la Paranoïa dans le dernier enseignement de Jacques Lacan : Maladie mentale sérieuse, maladie de l’Autre non barré comme le dit J.-A. Miller dans « Enseignements de la présentation de malades » (Ornicar ? 10).

invité  Pascal Pernot, psychanalyste à Paris, membre de l’E.C.F. et de l'AMP 

 

cette soirée est réservée aux inscrits aux enseignements : Antenne Clinique et Introduction à la Psychanalyse 2024 à l'UFORCA BREST-QUIMPER.

des extensions sont possibles sous réserve de l'accord d'Armelle Guivarch  Responsable Pédagogique. 

en visio conférence

thème de la soirée et Argument par Pascal Pernot

 

Paranoïa, trèfle à quatre feuilles

1911 : Freud rompt avec Jung qui entendait soutenir l’invention de la schizophrénie par Bleuler qui brouillait la distinction entre démence précoce et délires chroniques en prétendant intégrer les « mécanismes freudiens dans la symptomatologie des psychoses ». La même année, Freud cherche à cerner rigoureusement les mécanismes de la paranoïa en les distinguant de ceux de la démence précoce. Il aborde ainsi ces deux entités nosographiques : « les phénomènes paranoïaques et schizophréniques peuvent se combiner dans toutes les proportions possibles ».[1]

On sait comment, abordant ces questions par le signifiant et le chiffrage de la jouissance, Lacan reprend cette « combinaison » et construit les « proportions ». Il promeut l’Unglauben freudien comme concept de non articulation du semblant, décline les « proportions » des constitutions distinctes du sujet psychotique. Si aucun ne croit en l’absence de jouissance au lieu de l’Autre de lalangue, la distinction se fait selon qu’il a structuré ou non une unité du moi dans l’image spéculaire. Dès lors, la paranoïa étant à la fois l’universel du parasitage par le signifiant et la structure du moi, la schizophrénie où la constitution de cette unité n’est pas opérante peut être considérée comme un défaut de paranoïa ainsi que l’indique J-A Miller[2]

La clinique nous confronte à des sujets présentant phénoménologiquement des tableaux alternant parfois schizophrénie, paranoïa, mélancolie.

Le dernier enseignement de Lacan, sa référence au nœud de trèfle venant faire des distinctions dans la mise en continuité pour tout parlêtre de l’enchainement signifiant /jouissance peut-il nous être d’un certain usage ? C’est avec le dernier Lacan que nous aborderons la question ouverte en 1911 par Freud.

Un cas clinique nous y invitera.

 

[1] Freud S., Cinq psychanalyses, Paris, PUF, 1970, p. 320.

[2] Miller J-A., « La paranoïa, rapport primaire à l’Autre », The lacanian Review, n° 10, décembre 2020, pp. 56-90